Praxedo, c'est dans la poche. Quelque 10.000 salariés itinérants sont aujourd'hui reliés à leur base par leur mobile personnel grâce à un logiciel Praxedo. Livreurs, techniciens, inspecteurs ou commerciaux ne sont plus obligés de repasser systématiquement au siège de leur entreprise pour recevoir des consignes ou déposer les fiches d'intervention remplies chez le client, signature de ce dernier comprise. Ils peuvent aussi utiliser des outils interactifs pour consulter un spécialiste en temps réel. L'entreprise cliente dispose pour cela d'un outil Web qu'elle peut paramétrer en fonction de ses besoins.Contrairement à la plupart de ses concurrents, Praxedo a choisi de standardiser ses produits. Commercialisés uniquement en mode SaaS (logiciel en ligne), ses programmes « tournent » au siège sur un ordinateur standard et sur la plupart des modèles de smartphones. Plus besoin de coûteux terminaux dédiés et les mises à jour se font automatiquement. Surtout, l'avantage de la formule n'est pas que technique. Praxedo ne vend pas de licence, mais commercialise ses produits par abonnement, de l'ordre d'une cinquantaine d'euros par mois par mobile.

Revenus récurrents

« Cela nous assure un chiffre d'affaires récurrent, ce qui nous permet de programmer nos investissements et de faire un effort continu de recherche et développement vital dans un secteur où les technologies évoluent très vite », explique Jean de Broissia, directeur général. Le modèle économique est suffisamment robuste pour permettre à Praxedo d'autofinancer son développement à l'international. Après le Benelux, la firme de 2,9 millions d'euros de chiffre d'affaires et de 22 salariés ouvre une filiale en Allemagne qui couvrira aussi l'Autriche et une partie de la Suisse. « L'international est essentiel pour notre entreprise, qui, avec 200 clients, est sur un marché de niche », poursuit Jean de Broissia.Modèle économique oblige, ces développements auront une montée en charge très progressive. Ils ne contribueront encore que modestement aux 3,6 millions d'euros de chiffre d'affaires prévus cette année, mais cela ne l'empêche pas d'investir aussi dans la localisation et la tracabilité des données qui intéresse de plus en plus ses clients.