L'acte de naissance de "LaFA", soit "La Filière Audiovisuelle", association loi 1901, a été présenté au siège parisien de TF1. Ses objectifs sont de "garantir la diversité et le renouvellement de la création" et d'"assurer le rayonnement de l'exception culturelle française", selon un texte commun des signataires.
Outre les chaînes déjà citées, y émargent les principales organisations de gestion collective de droits (d'auteurs, propriété intellectuelle, etc.) - l'Adami, la SACD, la Sacem, la Scam -, ainsi que les syndicats de producteurs - Anim France, le Spi et l'Uspa.
Les périls cités lors de la conférence de presse des membres de "LaFA" sont les plateformes américaines des Gafa, et surtout YouTube. Ce dernier a été taxé par Samuel Kaminka, président d'Anim France, d'être un "perturbateur sur le marché, pas soumis aux mêmes règles d'équité". "YouTube n'est pas soumis aux mêmes obligations de création", a renchéri Iris Bucher, présidente de l'Uspa.
L'ambition de "LaFA" est de se faire entendre des autorités de tutelle (législateur, régulateur, etc.) aux niveaux français et surtout européen.
"Les instances européennes +achètent+ les positions consensuelles, il est plus efficace de parler auprès de ces instances d'une seule voix", a insisté Delphine Ernotte Cunci, présidente du groupe France Télévisions.
Rodolphe Belmer, à la tête du groupe TF1, est président de "LaFA" pour une durée de deux ans.
L'association, qui ne veut pas se cantonner à un mode "défensif" mais aussi jouer sur un registre "offensif", selon M. Belmer, donne rendez-vous au printemps 2025 "pour la publication d'une première étude sur le poids économique de l'audiovisuel français et de premières préconisations".
"LaFA" dénombre dans le secteur audiovisuel "plus de 300.000 salariés", en comptant "auteurs, réalisateurs, artistes, compositeurs, techniciens, producteurs indépendants, distributeurs, diffuseurs".