Le projet de loi réformant le statut de l'autoentrepreneur entre dans la dernière ligne droite puisque la commission mixte paritaire réunissant sénateurs et députés pour voter le texte définitif se réunit demain. Ce texte fait de l'autoentrepreneur le statut de référence en matière de microentreprise. Un beau succès pour les défenseurs du régime, notamment l'Union des autoentrepreneurs (UAE).Pour couronner ce succès et faire des autoentrepreneurs des chefs d'entreprise comme les autres, cette dernière demande depuis plusieurs mois à faire son entrée au Medef. La semaine dernière, lors du conseil exécutif, cette possible adhésion, qui devait être une formalité, a fait l'objet de discussions musclées entre les différentes fédérations professionnelles présentes autour de la table. La fédération du bâtiment, notamment, a envoyé une fin de non-recevoir à toute adhésion, fût-elle symbolique. C'est le cas ici puisque l'UAE ne serait pas adhérente au sens plein, ce qui suppose un droit de vote en assemblée générale et surtout le paiement d'une cotisation, mais serait simplement membre associé. Ce statut permet seulement de participer aux travaux du Medef. D'autres associations, telles qu'Ethic ou encore l'Asmep ETI, sont ainsi des membres associés du mouvement.