Rien n'arrête Kim Dotcom. Poursuivi par la justice, Hollywood et les maisons de disques américaines pour violation massive de droits d'auteur, celui qui avait créé la sulfureuse plate-forme de vidéos Megaupload introduira, a priori en juin sur les marchés néo-zélandais, Mega. Sorte de Dropbox ou de Google Drive, le site de stockage de documents de Kim Dotcom promet un très haut niveau de sécurité, grâce à un système de chiffrement évolué.Selon les documents déposés à la Bourse néo-zélandaise, Mega revendique 7 millions d'utilisateurs, détenant 860 millions de fichiers. Le site va bientôt proposer de nouveaux outils cryptés de mails, de messagerie instantanée et de vidéosurveillance. L'entreprise est valorisée 210 millions de dollars néo-zélandais, soit 130 millions d'euros.Le flamboyant Kim Dotcom, né en Allemagne de l'Est il y a 40 ans et qui s'appelait alors Kim Schmitz, a un autre projet dans les cartons. Chanteur à ses heures, il a monté Baboom, un nouveau site de musique inspiré de Spotify, qui doit encore ouvrir officiellement. Là aussi, Kim Dotcom espère créer une rupture dans le monde de la musique, en contournant les maisons de disques. Sur la page d'accueil, Baboom invite directement les artistes à rejoindre la plate-forme pour diffuser leurs morceaux. En parallèle, Kim Dotcom a également lancé le parti Internet, conçu pour défendre un Web libre. Autant de projets menés tambour battant alors que le quadragénaire amateur de jolies filles et de belles carrosseries est toujours sous la menace d'une extradition vers les Etats-Unis. Plusieurs fois reportée, la décision d'extradition devrait être prise en juillet.