"L’ouverture de ce site illustre l’importance de l’Inde pour notre groupe", a souligné mercredi le directeur général de Safran Olivier Andriès. 

"Nous sommes fiers d’accompagner la croissance rapide des marchés d’aéronautique civil et militaire dans le pays ainsi qu’à contribuer à l’autonomie stratégique du pays", a-t-il ajouté lors de l'inauguration. 

Safran entend tripler son chiffre d’affaires en Inde d’ici 2030 pour dépasser les 3 milliards d’euros, dont la moitié sera générée par les implantations indiennes, et multiplier par cinq ses approvisionnements dans le pays. 

Les perspectives dans le quatrième marché aérien au monde sont immenses pour le groupe français. 

"Au cours des 11 dernières années, l'écosystème de l'aviation en Inde a fait un bond décisif, doublant le nombre d'aéroports, d'avions et de passagers", a rappelé mercredi le ministre de l’Aviation civile, Kinjarapu Rammohan Naidu.

Le plus grand centre au monde de maintenance et de réparation des moteurs Leap inauguré mercredi, se situe à proximité de l’aéroport d'Hyderabad, une ville du centre du pays de près de dix millions d’habitants. 

Fabriqué par Safran et l'américain GE dans le cadre de leur coentreprise CFM, Leap équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo - les modèles les plus vendus des deux avionneurs - ainsi que les appareils chinois COMAC C919. 

Opérationnel à partir de début 2026, cet immense atelier d’une superficie de 45.000 m2 représente un investissement total de 200 millions d’euros et sera opérationnel début 2026. 

A terme, il sera doté une capacité annuelle de maintenance de 300 moteurs Leap qui équipent aujourd’hui la majorité des avions monocouloirs de nouvelle génération. 

L’Inde est le troisième marché mondial de CFM avec cinq compagnies aériennes indiennes exploitant plus de 400 appareils équipés de ses moteurs Leap et plus de 2.000 moteurs en commande. 

Au départ, ce site emploiera plus de 250 personnes et jusqu’à 1.100 à terme chargées de démonter, inspecter et réassembler plus de 300 réacteurs par an. 

Jusqu'à présent, les compagnies indiennes faisaient réviser les deux moteurs que comptent ces appareils monocouloir à l'étranger. 

"D’ici 2030, jusqu’à 90% de la maintenance des moteurs Leap des compagnies indiennes sera réalisée dans cet atelier, s’est félicité le ministre de l’Aviation civile, Kinjarapu Rammohan Naidu. 

"Cela permettra de réduire considérablement la dépendance aux centres étrangers, les coûts et de raccourcir les délais d'exécution", a-t-il souligné.