Moteur de recherche, régie, plate-forme vidéo et mobile... Google est aussi éditeur de jeux. Il y a trois ans, le géant a créé une structure, Niantic Labs, chargée de développer des jeux en réalité augmentée. Un moyen de concilier le jeu et la géolocalisation, l'une de ses spécialités. C'est d'ailleurs l'ancien patron de la géolocalisation chez Google, John Hanke, qui dirige cette unité. C'est lui qui avait fondé Keyhole, une start-up rachetée par la société américaine et transformée depuis en Google Earth. Le titre phare de Niantic Labs ? Ingress, un jeu qui mêle réel et virtuel sur l'ensemble du globe. Son principe : deux équipes s'affrontent pour contrôler une matière, la « XM », censée pouvoir contrôler l'esprit des êtres humains. On choisit son camp lors de l'inscription, entre ceux qui souhaitent utiliser cette matière pour faire évoluer l'humanité et ceux qui veulent préserver les humains de ce phénomène. Chaque équipe peut contrôler des « portails » en se rendant physiquement dans certains lieux (la Tour Eiffel, par exemple) et ainsi prendre l'avantage sur l'autre. Le jeu a, pour l'instant, été téléchargé 4 millions de fois, par 2 millions de joueurs à travers le monde. « On parle souvent de jeux sociaux, mais ces jeux ne sont pas réellement sociaux, affirme John Hanke. Ingress est le jeu le plus social qu'on puisse imaginer : il fait se rencontrer les gens, des joueurs se parlent depuis l'Argentine, la Pologne, le Japon, les Etats-Unis... ». Uniquement présent sur Android pour l'instant, Ingress sera disponible dans les prochains jours sur iOS.