En dépit de la controverse plus que jamais vive sur l'attribution de la Coupe du monde de 2022 au Qatar, de la volonté de réforme de l'organisation ouvertement exprimée par certains de ses membres, le 64e congrès de la Fifa s'est achevé mercredi à Sao Paulo sans encombre pour son président Joseph Blatter. A la veille de l'ouverture du Mondial brésilien, l'indéboulonnable patron de la fédération internationale du football, candidat à un cinquième mandat à 78 ans, a certes eu droit à quelques piques le premier jour -mardi-, mais ce sommet du « foot » mondial ne s'en est pas moins achevé sur diverses orientations politiques consensuelles qui pourraient même prêter à sourire eu égard de son contexte.
Recettes colossales
« Nous devons porter le flambeau de l'honnêteté, de la responsabilité et du respect », s'est ainsi exclamé Joseph Blatter, avant de défendre le « véritable esprit du sport » : fair-play, solidarité, intégrité. Ce dernier a également plaidé pour un nouvel accroissement du financement du développement du football que la Fifa assume par le biais des recettes colossales générées par son événement phare, la Coupe du monde.
En la matière, son 64e congrès a effectivement entériné un nouveau seuil : la fédération internationale doit en effet consacrer 900 millions de dollars à ses différents programmes et initiatives en faveur du foot sur la période 2015-2018 (nouveau cycle quadriennal s'achevant par un Mondial), soit une hausse de 100 millions par rapport à la prévision budgétaire pour 2011-2014. Simultanément, l'organisation internationale (209 associations membres) engrangerait un total de produits quasi étal à 5 milliards de dollars, le cumul de charges atteignant 4,9 milliards.