L'incendie, désormais maîtrisé, a provoqué une immense colonne de flammes et de fumée.
Des militaires et des employés de la raffinerie ont bloqué l'accès pour assurer un périmètre de sécurité et permettre le passage des véhicules de secours, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous avons un réservoir de fioul qui a pris feu. La situation est sous contrôle", a annoncé la ministre de l'Energie Inés Manzano sur son compte X.
Selon la compagnie pétrolière publique Petroecuador, qui exploite la raffinerie, l'incendie n'a pas fait de morts. Cinq personnes ont reçu des soins médicaux après avoir inhalé de la fumée.La raffinerie "a cessé ses opérations afin de préserver la sécurité des installations et du personnel", a expliqué l'entreprise dans un communiqué.
D'une capacité de traitement de 110.000 barils de pétrole brut par jour, elle est la plus grande des trois raffineries du pays sud-américain, très dépendant de ses exportations de pétrole.
Petroecuador n'a pas précisé la quantité de carburant contenue dans le réservoir touché.
Le secrétariat à la gestion des risques a indiqué sur X que les salariés de la raffinerie avaient été évacués de la zone par mesure de précaution.
"Les inspections nécessaires seront menées pour déterminer l'état de l'infrastructure et les causes (de l'incendie) feront l'objet d'une enquête", a précisé Petroecuador.
La police a par ailleurs signalé sur X qu'elle avait déployé des mesures pour évacuer les habitants aux alentours.
L'Equateur est l'un des principaux pays producteurs de pétrole d'Amérique du Sud, avec quelque 475.000 barils de pétrole par jour. Il s'agit de l'un de ses principaux produits d'exportation, qui lui a rapporté 8,6 milliards de dollars en 2024.
Esmeraldas, capitale de la province du même nom, frontalière de la Colombie, a été secouée en avril par un séisme qui a détruit une trentaine de bâtiments.
En mars, la rupture d'un tronçon d'un oléoduc a entraîné le déversement de plus de 25.000 barils de brut dans trois rivières de cette province défavorisée, une marée noire considérée comme la pire des dernières années en Equateur.