Un site Web dédié au scrutin election-tpe.travail.gouv.fr vient d'être ouvert qui va permettre si besoin de corriger les erreurs. Cette phase de vérification et de mise à jour s'étendra jusqu'au 27 septembre. Puis, comme les autres fois, le vote se déroulera en ligne ou par courrier, et ce du 25 novembre au 9 décembre.
La participation comme premier enjeu
Le premier enjeu de ce scrutin, dont les résultats seront proclamés le 19 décembre, va résider dans le taux d'abstention. Depuis la première édition du scrutin, il n'a fait que baisser, passant de 10 % en 2012 à moins de 8 % en 2017 et seulement 5,4 % en 2021.Il y a trois ans, du fait notamment du Covid, une partie du corps électoral était touchée de plein fouet par les fermetures administratives et le chômage partiel, sans compter les salariés licenciés, en particulier du côté des hôtels, cafés et restaurants. « Le résultat est décevant, comparé aux moyens dégagés et au vu de l'énergie déployée par les syndicats », avait regretté Elisabeth Borne, la ministre du Travail à l'époque.En sera-t-il autrement cette année ? En tout cas, la participation aura valeur de premier test, alors que les enquêtes d'opinion montrent que le conflit des retraites a conduit à une amélioration de l'image des syndicats chez les salariés.
Chacun des syndicats français va scruter avec attention son résultat. L'élection va en effet contribuer à mesurer leur représentativité, au niveau national interprofessionnel mais aussi dans les branches et les territoires. Seule la FSU ne présente pas de listes dans le secteur privé. Les cinq principales confédérations, CFDT, CGT, Force ouvrière, CFE-CGC et CFTC, mais aussi l'Unsa et Solidaires devraient se lancer de nouveau.Leurs scores seront un premier indice de l'évolution - ou pas - des rapports de force depuis la dernière publication, la dernière pesée de représentativité globale dans le secteur privé en mai 2021. Ce sera aussi un test de notoriété pour les leaders des trois principaux syndicats français : Marylise Léon, élue secrétaire générale de la CFDT en juin 2023, et Sophie Binet, arrivée à la tête de la CGT en mars 2023, et Frédéric Souillot, qui a pris la direction de FO en juin 2022.
Le résultat de la CGT, en particulier, sera regardé de près. Ce type de scrutin national, comme avant lui l'élection prud'homale, lui est plutôt favorable. Depuis que les élections dans les TPE existent, soit il y a douze ans, elle est toujours arrivée en tête, loin devant les autres (à 26,3 % en 2021).