Malgré l'annonce vendredi par le président américain de cette annulation de droits de douane de 10% dits "réciproques" sur certains produits agricoles en vigueur depuis avril, le Brésil demeure touché par une surtaxe punitive de 40% infligée par Washington sur une part importante de ses exportations vers les Etats-Unis.

Par conséquent, le café et la viande de boeuf, qui étaient taxés à 50% depuis le mois d'août, le sont désormais à 40%. Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial de ces deux produits.

Cette surtaxe de 40% a été imposée en représailles à une supposée "chasse aux sorcières" contre l'ex-président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, allié politique de M. Trump, qui a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat en septembre.

La levée de certains droits de douane au niveau mondial annoncée vendredi est "positive et va dans la bonne direction", a déclaré samedi le vice-président du pays sud-américain, Geraldo Alckmin, lors d'un conférence de presse à Brasilia.

"Nous allons continuer à travailler pour réduire davantage (les droits de douane imposés au Brésil, ndlr). Dans le cas du café, il n'est pas logique de maintenir 40%, étant donné que le Brésil est le principal fournisseur des États-Unis", a-t-il affirmé.

Le dialogue entre Washington et Brasilia a repris ces dernières semaines, symbolisé par une rencontre entre Donald Trump et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva fin octobre en Malaisie.

Les négociations se poursuivent: le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a rencontré deux fois le ministre des Affaires étrangères brésilien Mauro Vieira cette semaine, mercredi au Canada puis jeudi à Washington.

Contrairement à la majorité des pays qui se sont vus imposer des surtaxes douanières par Washington, la balance commerciale du Brésil par rapport aux Etats-Unis est déficitaire.