Une enquête Ipsos pour le Ministère des petites et moyennes entreprises, réalisée en décembre 2013, laisse apparaître que notre société condamne trop l’échec professionnel. Même si 94 % des personnes interrogées estiment qu’on apprend toujours de ses échecs, 83 % pensent qu’on dévalorise trop souvent les personnes qui échouent, notamment les entrepreneurs. Et pour une majorité (77 %), les entrepreneurs qui ont connu un échec professionnel ne sont pas suffisamment accompagnés par les pouvoirs publics pour qu’ils puissent rebondir. Bref, en France, avoir une seconde chance semble donc plutôt exceptionnel, surtout pour les créateurs d’entreprises. C’est cet état d’esprit que le gouvernement souhaite infléchir, en prenant plusieurs mesures. Tout d’abord, les pouvoirs publics souhaitent que l’on communique davantage sur ce sujet et sur les dispositifs de soutien aux entrepreneurs. Une première conférence sur le « rebond après un échec » a ainsi été organisée mi-janvier 2014 réunissant des jeunes et des entrepreneurs à Sciences Po. Des personnalités de tous horizons (arts et lettres, sport, entreprise...) sont venues témoigner sur le rebond et sur la manière dont on peut l’encourager. A cette occasion, la ministre a signé une charte pour une campagne de communication et de sensibilisation dans toute la France. Elle souhaite également confier à un entrepreneur et à un responsable associatif une mission pour faire des propositions concrètes en faveur du rebond des entrepreneurs. Elle a enfin annoncé l’ouverture d’un site consacré à cette thématique : www.portaildurebond.com. Comme le disait Marcel Proust, « il n’y a pas de réussite facile ni d’échecs définitifs »…