Un travail d'équipe. C'est ainsi que Laurent Berger a voulu présenter le bilan de l'action confédérale sur les quatre dernières années à l'ouverture du 48e congrès de la seconde confédération française, hier à Marseille. Et pour cela, il a rompu avec la tradition du monologue du secrétaire général à la tribune, avec une vidéo laissant une large place au reste de l'équipe dirigeante sortante, dont son prédécesseur, François Chérèque, qui lui a passé la main en novembre 2012.Une organisation rassemblée et à l'écoute de ses militants, c'était l'autre axe fort du discours de Laurent Berger. Il a ainsi présenté les excuses de la confédération pour l'énorme bug du logiciel d'unification de la gestion des adhérents et cotisations - le mal-nommé Gasel. Un bug qui pourrait peser sur le vote du rapport d'activité qui valide le bilan des quatre dernières années. Et qui n'a en tout cas pas permis d'avoir pour 2013 un nombre certain d'adhérents - le chiffre provisoire est de 865.000.Une CFDT ouverte, c'est l'image qu'ont donnée les 2.500 militants présents au Parc Chanot, lorsqu'ils ont applaudi l'annonce de la présence d'une délégation de la CGT. L'accueil n'était pas que politesse. Il était aussi une forme de pied de nez à l'organisation à laquelle ils disputent la place de premier syndicat français, et où l'anti-cédétisme ne cesse de progresser. La salle a en effet manifesté bruyamment son soutien à Laurent Berger quand ce dernier a dénoncé un « aveu de faiblesse et d'impuissance quand l'action syndicale des uns se fourvoie dans la surenchère des bons mots et la désinformation pour dénoncer ce qu'obtiennent les autres », faisant « le jeu des extrêmes, de droite comme de gauche ».