"Je fais ça pour des raisons que j'ignore", a confié lors d'une masterclass l'acteur de 81 ans, qui a reçu la veille une Palme d'or d'honneur en ouverture du 78e Festival de Cannes.
"Nul ne sait ce que ça va donner", a-t-il ajouté devant une salle pleine à craquer qui l'a accueilli par une longue ovation debout.
Depuis plusieurs années, le photographe JR, connu pour ses tirages noir et blanc XXL, filme De Niro dans l'atelier new-yorkais de son père décédé en 1993, peintre méconnu qui portait le même nom que lui.
La star de "Taxi Driver" a même confié à JR le soin de lire les journaux intimes de son géniteur, que lui-même n'a jamais lus.
Ce documentaire "sera peut-être fini dans un an, dans trois ans", a dit De Niro. "Je ne sais même pas si on le montrera un jour".
Les premières images montrent également une photo géante de la mère de De Niro affleurant à la surface de l'Hudson.
De son propre aveu, l'acteur américain rechigne souvent à être filmé dans son intimité. "C'est parfois ennuyeux et je ne veux pas le faire mais je sais que je le dois", a-t-il indiqué, assurant se prêter à l'exercice pour ses parents, ses enfants et "la postérité".
La mort, "j'en ai peur mais je sais que je n'ai pas le choix", a-t-il confié. "Et quand vous savez que vous n'avez pas le choix, vous pouvez commencer à réfléchir à la façon de gérer ça (...) en embrassant la vie".