"Il n'a jamais encore dit s'il serait candidat à cette élection. C'est un choix qui lui appartient. C'est un choix d'une telle importance que c'est à lui qu'il revient de se décider sur cette question fondamentale", a fait observer l'eurodéputé, qui avait soutenu le ministre de l'Intérieur dans la campagne interne à LR pour la présidence du parti, au terme de laquelle Bruno Retailleau s'est largement imposé face à Laurent Wauquiez avec près de trois quarts des suffrages.

A propos de ce dernier, qui avait plaidé pour un rassemblement "de Gérald Darmanin à (l'eurodéputée zemmouriste) Sarah Knafo" en vue de 2027, François-Xavier Bellamy a considéré que "notre devoir, c'est de réussir à réunir de nouveau tous les électeurs de droite".

"Certains nous ont quittés pour voter pour Emmanuel Macron parce qu'ils ont cru à la promesse du +En même temps+, ils voient aujourd'hui que le mirage s'est évanoui. D'autres nous ont quittés parce qu'ils se sont tournés vers Éric Zemmour, vers Marine Le Pen. Moi, je n'ai jamais cru que l'avenir était là", a-t-il ajouté, en appelant à "une droite sans complexe" et "sans lâcheté".

M. Bellamy s'en est notamment pris à Mme Le Pen, qui "continue de marteler que le Rassemblement national n'est pas un parti politique de droite" ou a joint les voix de ses députés à celles de LFI pour "voter la retraite à 60 ans".

L'eurodéputé LR a en revanche considéré que "Jordan Bardella", qualifié de "figure politique majeure", "sera évidemment un candidat de très grand talent s'il devait se présenter demain à l'élection présidentielle".

"J'entends dire que le Rassemblement national aujourd'hui devient peut être plus libéral d'un point de vue économique, ou bien parle un peu plus aux entreprises. Je ne vois pas en réalité de changement dans la ligne du parti. La vraie question, c'est que ce qui a mis la France dans le mur, c'est le +en même temps+ macroniste. On ne s'en sortira pas avec un autre +en même temps+", a-t-il néanmoins mis en garde.