Selon les organisateurs de la manifestation dite de la "ligne rouge" (Rode lijn), près de 250.000 personnes ont défilé dans la capitale néerlandaise, réclamant des actions du gouvernement néerlandais à l'encontre d'Israël.
"J'attends qu'il impose des sanctions à Israël, qu'il cesse tout commerce, qu'il reconnaisse l'État palestinien", a déclaré Sebastiaan Poos, 68 ans, venu exprès depuis Eindhoven, ville du sud des Pays-Bas.
"J'ai profondément honte de ce que fait le gouvernement, de la position qu'il adopte", a déploré l'artiste vêtu d'un béret rouge.
A la mi-août, le parlement néerlandais n'était pas parvenu à se mettre d'accord sur de nouvelles sanctions à imposer à Israël dans le cadre de la guerre à Gaza, causant alors la démission du chef de la diplomatie, Caspar Veldkamp.Contrairement à d'autres pays européens tels que la France et la Belgique, les Pays-Bas n'ont pas reconnu la Palestine en tant qu'Etat.
Pour Suzanne, éditrice de 33 ans, la question de Gaza est très présente dans son esprit, notamment à l'approche des élections le 29 octobre prochain.
"Il y a beaucoup de problèmes importants aux Pays-Bas, mais c'est un sujet qui me préoccupe tout particulièrement", explique l'Amstellodamoise qui a préféré ne pas communiquer son nom de famille.
"J'espère que nous pourrons faire passer le message que nous voulons des actes et pas seulement des paroles", a-t-elle ajouté.
Brandissant des affiches appelant à sanctionner Israël ou à utiliser son vote, les manifestants ont marché plusieurs heures en dépit des averses intermittentes.
Des mobilisations similaires avaient eu lieu en mai et juin à La Haye, rassemblant respectivement entre 100.000 et 150.000 personnes, selon les organisateurs.
Dimanche à Istanbul, des dizaines de milliers de manifestants ont aussi défilé de la mosquée Sainte-Sophie, a constaté un photographe de l'AFP.
"En ce moment, il y a du monde partout. Nous sommes ici, nous soutenons la Palestine. Nous sommes Gaza", a déclaré Mehmet Emin Durgun, enseignant âgé de 38 ans.
"Ce processus n'a pas commencé le 7 octobre 2023 ; nous parlons d'un génocide qui dure depuis 80 ans. Quand on réfléchit à ce que l'on peut faire contre ce génocide, on peut certainement boycotter et soutenir les flottes qui partent", a exhorté Meryem Azra Korkmaz, étudiante âgée de 22 ans.
Samedi, des centaines de milliers de personnes avaient également défilé en soutien au peuple palestinien à Rome, Barcelone et Madrid, mobilisation qui fait notamment suite à l'interception par Israël de la flottille internationale d'aide pour la bande de Gaza.