Il s'est éteint à son domicile à Alger, ont précisé ses enfants.

Il est l'un des rares réalisateurs africains et arabes à avoir concouru quatre fois au Festival de Cannes, remportant deux distinctions majeures, le prix de la première oeuvre pour "Le Vent des Aurès" en 1967, et la prestigieuse Palme d'Or pour "Chronique des années de braise" en 1975.

Il était le doyen des lauréats de la Palme d'Or encore en vie.

Un hommage lui a été rendu lors du festival de Cannes en projetant la version 4K de son oeuvre "Chronique des années de braise" dans le cadre du programme Cannes Classic.

"Chronique des années de braise" avait propulsé définitivement cet autodidacte en réalisateur d'envergure mondiale.

La lutte pour l'indépendance de l'Algérie était au coeur de cette grande fresque historique qui raconte en six tableaux, de 1939 à 1954, la naissance d'une nation avec le cheminement du peuple algérien jusqu'à l'embrasement contre la colonisation française et la guerre d'indépendance (1954-1962).

Né le 26 février 1934 à M'sila dans l'Aurès (nord-est), Mohamed Lakhdar Hamina était le fils de modestes paysans des hauts plateaux. Après une école d'agriculture, il avait étudié en France à Antibes où il avait rencontré son épouse, mère de leurs quatre fils.

Pendant la guerre d'Algérie, son père avait été enlevé, torturé et tué par l'armée française. Lui-même appelé en 1958, il avait rejoint à Tunis la résistance algérienne. 

Le cinéma, il l'avait appris sur le tas, à travers un stage aux actualités tunisiennes avant de se lancer dans de premiers courts-métrages.