Il y a un peu plus d'un an, Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique d'investissement, avait déjà choisi Nancy pour annoncer le lancement de bpifrance et en expliquer les objectifs. Il est revenu mercredi en Lorraine pour présenter son premier bilan devant un parterre de plus de 200 dirigeants d'entreprise.Un choix qu'il justifie par le dynamisme de la région qui, notamment au travers du pacte Lorraine, s'est engagée dans un processus de relance économique. Ainsi, en 2013, ce sont près de 3.000 entreprises lorraines qui ont été soutenues par bpifrance à hauteur de 534 millions d'euros, dont 515 millions en financement et le reste en investissement. Ce montant a permis aux entreprises de la région d'obtenir près de 1,1 milliard d'euros de financements publics et privés par effet de levier.Globalement, en France, au cours de l'exercice écoulé, la banque publique d'investissement a accompagné 78.400 entreprises en mobilisant près de 18 milliards d'euros « Nous intervenons dans tous les domaines d'activités et soutenons particulièrement l'innovation et les secteurs d'avenir tels que les biotechnologies, l'Internet ou la transition énergétique », précise Nicolas Dufourcq, qui rappelle que la banque publique déploie différents dispositifs de soutien, par exemple en garantissant les prêts bancaires, en renforçant la trésorerie ou, dans le cas d'amorçage, de développement ou de transmissions, en prenant une participation minoritaire au capital. Le préfinancement du crédit impôt compétitivité emploi, qui a représenté plus de 1,3 milliard d'euros l'an dernier, constitue un important levier d'accompagnement.

« Nouvelle Banque du Commerce Extérieur »

« En 2015, nous présenterons de nouveaux produits pour accompagner les entreprises à l'exportation. De quoi agir à la manière d'une nouvelle Banque Française du Commerce Extérieur », annonce le directeur général de bpifrance. Il a notamment promis le lancement d'un « crédit acheteur export » sans plus de détails.Il insiste sur les liens privilégiés entretenus avec les différentes régions via la mise en place d'outils communs de soutien aux entreprises. Dans ce cadre, le projet de réforme territoriale visant à ramener de 22 à 14 le nombre de régions lui apparaît pertinent. « Nous aurons des partenaires disposant de plus de moyens pour abonder ces différents outils. Mais cela ne changera en rien notre mode de fonctionnement, au plus près de nos clients », a assuré Nicolas Dufourcq.