La marketplace d’Amazon fait figure d’ogre et paraît incontournable pour quiconque souhaite vendre en ligne. Sauf qu’à y regarder de plus près, des alternatives se profilent, chaque jour plus nombreuses et puissantes. Autant de possibilités dont l’entrepreneur e-commerçant a tout intérêt à prendre connaissance pour marquer des essais, alors que la vente en ligne est de plus en plus concurrentielle.
Définir sa stratégie marketing, user de Google Trends pour déterminer les produits populaires et bien communiquer sur les réseaux sociaux sont autant d’axes névralgiques pour les e-commerçants désireux se faire une place au soleil.
Mais, il est avant tout essentiel de choisir comment ses produits seront mis en vente.
Dans le domaine des marketplaces, Amazon est en pole position outre-Atlantique et en Europe. Mais, avant de se ruer sur la marketplace américaine, il faut avoir à l’esprit que l’e-commerce en Europe devrait représenter un marché de 481 milliards de chiffre d’affaires en 2022 (données Statista). De quoi aiguiser la concurrence où les positions ne cessent de bouger avec des acteurs nationaux et internationaux en figure de proue. Aux e-commerçants d’en profiter.
Créer sa propre boutique en ligne
Vendre sur des marketplaces est si facile qu’on en oublierait presque qu’ouvrir sa boutique en ligne est garant d’un haut degré d’indépendance, vis-à-vis d’un changement d’algorithme d’une marketplace en particulier.
Des plates-formes, telles que Wix, Shopify et BigCommerce, permettent d’épauler l’entrepreneur e-commerçant pour se lancer.
Un des avantages et non des moindres réside dans le bénéfice en termes d’image. Avoir son propre site permet d’avoir pignon sur rue et d’asseoir un certain degré de crédibilité, pourvu que le service (expédition, ergonomie du site…) soit au rendez-vous.
Cdiscount :
Largement connu pour ses produits high tech, la marketplace française peut se targuer d’aligner quelques 8.6 millions de consommateurs actifs et 19 millions de visiteurs uniques par mois. Le numéro un du e-commerce en France estime qu’en étant également place de marché en ligne ouverte aux commerçants tiers, le levier de croissance est substantiel.
Avec une expansion dans de nombreux pays, Cdiscount s’appuie sur 10 000 partenaires e-commerce. Le ticket d’entrée est à 39.99 euros par mois, auxquels vient se greffer une commission démarrant à 5 % (variable suivant le type de produit vendu).
La filière du groupe Casino a de surcroît mis à disposition des outils publicitaires permettant aux e-commerçants partenaires d’opérer des campagnes publicitaires sur Cdiscount et d’autres sites.
ManoMano :
Lancé en 2013 ManoMano est devenu une marketplace incontournable pour le bricolage et le jardinage.
Mais, qu’on ne s’y trompe pas, à contrario d’un acteur tel que Cdiscount, le groupe est avant tout une place de marché et ne dispose pas de son propre stock de produits et de la logistique idoine.
Les tarifs pour les partenaires s’élèvent à 100 euros (HT) par mois, plus une commission comprise entre 15 % et 25 %.
Fnac :
Fnac.com est la branche e-commerce du groupe Fnac Darty. L’agitateur de curiosité reste fidèle aux produits électroniques et culturels. Avec 12,4 millions de visiteurs uniques par mois, il permet aux partenaires e-commerçants de bénéficier de sa notoriété et de sa croissance soutenue.
Des spécialistes vous aideront à identifier vos axes de développement sur Fnac Darty et à maximiser votre potentiel.
Comptez 39,99 euros d’abonnement mensuel plus des commissions allant de 6 % à 16 %.
PriceMinister :
Rakuten PriceMinister, propriété du géant japonais Rakuten Group depuis 2010, est le cinquième site de commerce électronique le plus visité en France.
Il opère dans 20 pays et revendique plus de 30 000 transactions quotidiennes, avec à la clef un catalogue de 130 millions de produits, 5000 vendeurs 22 millions de membres et 9 millions d’utilisateurs actifs par mois.
L’e-commerçant professionnel devra s’acquitter de 39 euros (HT) par mois (avec d’autres formules possibles à 99 euros, 299 euros et 499 euros), avec une commission comprise entre 4 % et 22 %, selon la catégorie de produits.
A noter que Rakuten a lancé les Rakuten Coins, la crypto-monnaie du groupe.
Zalando :
La marketplace allemande spécialisée dans les chaussures et les vêtements de marque (notamment la leur) opère dans 17 pays, dont la France et la Belgique. La commission est de 8 % sur chaque vente.
Spartoo :
Disponible en Europe, la marketplace française xx euros, avec une commission dans le fourchette de 15 % à 20 %. Spécialisé dans les chaussures et les vêtements, Spartoo revendique 450 millions d’utilisateurs enregistrés et 10 millions de clients uniques par semaine. Un partenariat avec la marketplace allemande shoes.de lui a permis d’étendre son rayonnement.
La Redoute :
Filiale du groupe Galeries Lafayette depuis août 2017, La Redoute a lancé une marketplace en 2010.
Présente en France, elle l’est également dans 26 autres pays.
Pour bénéficier de sa marketplace, il faudra débourser 49 euros par mois, avec des commissions s’étalant de 8 % à 20 %.
Un tarif qui permet de bénéficier de la notoriété du groupe qui peut mettre en avant ses 11 millions d’utilisateurs enregistrés.
Fruugo :
Jeune marketplace, Fruugo n’en est pas moins déjà bien installé avec 25 millions d’utilisateurs actifs et une présence dans 23 pays, le support de 22 monnaies et 17 langues. Il n’y a pas d’abonnement, le vendeur devant uniquement verser une commission pour chaque vente.
Il ne faudra pas également oublier Etsy (spécialisé avant tout dans l’art et l’artisanat) et eBay, la marketplace à l’ancienne.
L’Europe regorge de marketplaces, qui sont autant d’opportunités pour l’e-commerçant en herbe. Il faudra les examiner scrupuleusement, en fonction du ciblage désiré, des frais (mensuels et / ou pourcentage à la vente)…
Si Amazon conserve le statut de numéro un en la matière, la marketplace de Jeff Bezos est talonnée par des acteurs décomplexés.
La stratégie commerciale nécessite de ce fait d’être aux aguets pour bénéficier au mieux de cette concurrence.