Après près de 15 ans passés dans la même entreprise de coutellerie, Roland Lannier a lancé sa propre entreprise et produit ses couteaux qu’il propose aux particuliers mais aussi au professionnels de la restauration en France mais aussi à l’étranger.

Retrouvez sa journée type :

Je me suis installé en Auvergne en 1997 pour faire mon apprentissage en coutellerie j’en ai fait mon métier et ma passion.

Je ne suis pas trop du matin, je vais d’abord voir si mon fils est réveillé.
Ensuite après le petit-déjeuner, on va s'habiller et il part à l'école.

De mon côté je pars au travail, où je retrouve Guillaume qui est déjà là depuis 1h30-2h et qui s’occupe de toute la production de la coutellerie.

On propose des couteaux de poche et des couteaux de table.
J’ai fait des choix éthiques et politiques forts au sein de cette entreprise avec, par exemple, le refus d’utiliser des matières précieuses. Je travaille à affirmer ma position d’artisan et à proposer une certaine créativité sans utiliser toujours les mêmes recettes.

Nos clients sont des commerçants de détail que je vois un peu comme des galeristes qui présentent notre travail et nos nouveautés, et on travaille aussi beaucoup avec des restaurateurs.

A mon arrivée à l’atelier, je vais regarder mes mails. Bien souvent j’ai déjà suivi pendant la soirée ceux qui sont arrivés dans ma boite, je ne décroche pas trop de ce côté là. Surtout parce qu'on travaille avec des clients basés à l’étranger, sur des fuseaux horaires différents, donc ils envoient des messages quand ils veulent et quand ils peuvent.

Plus de 80% de notre chiffre se fait à l’export. Au moment de développer mon activité, j’ai ciblé les restaurants, en allant à New York. J’ai enchaîné les rendez-vous et j’ai eu un très bon taux de conversion.

Ensuite, je traite les messages qui vont générer des demandes, des commandes que l’on va après retranscrire directement en devis.

En fonction de ce dont Guillaume a besoin pour la journée, on prévoit la planification des différentes tâches à faire les jours suivants.

Quand on crée son entreprise, personne ne nous apprend à manager, et ça on peut pas le déléguer. Pour moi il n’y a pas de rôle de hiérarchie dans mon entreprise, j’ai un rôle de tour de contrôle organisationnelle.

S' il me reste un petit peu de temps, je m’occupe de préparer l'expédition des couteaux et, si j’ai du temps, il m’arrive aussi de fabriquer des couteaux moi-même.

Prochainement, je vais recruter une personne pour s’occuper de toute la partie gestion, et moi je vais redevenir ouvrier, ça me plait bien ! Il faut se créer des ruptures pour éviter le burn-out. Je garderai bien sûr la partie management.

De temps en temps on reçoit des visites de clients, on le sait à l’avance car ce sont des personnes du monde de la restauration qui viennent de loin pour voir nos produits.

Mes journées restent rythmées par les horaires de l’école de mon fils, donc en général elles se terminent vers 18h ou 18h30.

Retrouvez le parcours de Roland Lannier, dans le 2ème épisode de la saison 2 du podcast Tout seul