« Les 2 milliards d'euros que la Nation a investis vont être rentables », a assuré Emmanuel Macron lors d'un entretien à BFMTV/RMC lundi matin, avant de visiter le chantier du site olympique du Grand Palais, cent jours avant la cérémonie d'ouverture de Jeux de Paris. Alors que la facture totale etles retombées économiques ne sont pas encore chiffrées précisément, le chef de l'Etat a affirmé que « ces investissements vont être rentables car ils seront pérennisés, ils ont généré de l'activité ».

Evoquant le chiffre de « plus de 6 milliards d'euros » induits par les Jeux, grâce à la mobilisation de « plus de 2.000 entreprises » - selon Paris 2024, 2.200 entreprises ont été retenues dans le cadre des marchés -, il a souligné que les JO ont « créé de l'emploi ».

Un nouveau chiffrage attendu fin avril

Une étude actualisée sur l'impact économique devrait être rendue publique par Paris 2024 d'ici à la fin du mois. Lors de la dernière évaluation, il y a sept ans, le comité organisateur évoquait trois scénarios, avec une fourchette haute s'établissant à 10,7 milliards d'euros et une fourchette basse à 5,3 milliards. Un montant maximum qui devrait être revu à la baisse selon plusieurs économistes du sport qui évoquent un chiffre sous la barre symbolique des 10 milliards.Soulignant qu'« il n'y aura pas d'éléphant blanc » - en référence aux sites olympiques laissés à l'abandon après les Jeux, comme à Rio, et qui sont la cause de fréquents dérapages budgétaires -, Emmanuel Macron a insisté sur l'héritage « livré en temps et dans le budget » par la Solideo, l'établissement public qui livre les 70 ouvrages olympiques.

Le « village olympique exceptionnel », construit à Saint-Denis, Saint-Ouen et l'Ile-Saint-Denis, qui accueillera les 14.500 athlètes pendant les épreuves sportives, laissera au territoire « plus de 4.000 logements, des logements sociaux, des bureaux, de l'activité, dans des quartiers qui en ont tellement besoin ».

« On n'a pas de grandes structures qui ne vont pas servir après les Jeux », a insisté le chef de l'Etat, en citant l'exemple de Centre aquatique olympique de Saint-Denis, qui « restera une piscine pour les scolaires et les associations ». Même chose pour « les dizaines de bases nautiques sur la Seine et la Marne » qui seront érigées en héritage grâce aux travaux permettant la baignabilité des deux fleuves, où se dérouleront certaines épreuves olympiques.