Comme le célèbre personnage créé par Goscinny et Uderzo, Jérôme Péré est tombé dans la marmite... numérique. Après un brillant parcours dans les télécoms, à une époque où les mobiles faisaient la taille d'une valise, Jérôme lançait il y a 14 ans Noledge, une société d'édition de logiciels pour les forces de vente. Il connaît donc sur le bout des doigts les enjeux et les bénéfices de la digitalisation pour les entreprises, surtout quand elle est réalisée avec pertinence et intelligence.
Expérience, vous avez dit expérience ?
Jérôme Péré est un homme d’expériences, c’est ce qui saute aux yeux et aux oreilles quand on l’écoute. Après l’obtention d’un diplôme de commerce, Jérôme débute son parcours professionnel dans les télécoms, un temps où les téléphones mobiles coûtaient le prix d’une voiture. « Ma relation au digital s’est bâtie autour de la téléphonie et de mon expérience à la SAGEM, explique Jérôme Péré. Les entrepreneurs et les patrons commençaient tout juste à se demander comment rester en contact avec leurs équipes, leurs commerciaux. Les réponses technologiques sont aujourd’hui bien évidemment différentes ; la problématique, même si elle s’est complexifiée, reste la même. »
Les utilisateurs, toujours les utilisateurs
Si le digital a toujours fait partie de l’ADN professionnel de Jérôme Péré, la valise qui lui servait à téléphoner s’est transformée en cartable numérique pour les commerciaux.
« Mon parcours m’a conduit à exercer des fonctions très différentes dans des secteurs d’activité variés : agroalimentaire, lobbying, télécoms, système d’information. Mais c’est toujours la même logique qui a guidé mes projets : celle des utilisateurs, des clients » explique Jérôme.
Une logique qu'il n'aura de cesse d'explorer pour aboutir à la création de son entreprise Noledge.
« Si vous prenez le temps de regarder ce qui se passe autour de vous, vous vous apercevrez bien vite que les tâches sur lesquelles vous passez le plus de temps ne sont pas forcément celles qui devraient vous occuper, détaille le créateur de Noledge. Prenons l’exemple d’un commercial, savez-vous qu’il consacre seulement 40 % de son temps à la vente ? Le reste est occupé par le reporting, les réunions. . Les directions commerciales et marketing se retrouvent elles, noyées sous un flot d’informations, de mails alors qu’on leur demande d’être de plus en plus agiles. Le tout dans un contexte où la digitalisation change la façon dont les commerciaux vendent. Observez un vendeur avec sa tablette et vous verrez que le rapprochement avec le client n’est pas seulement une image. Vendeur et acheteur sont aujourd’hui épaule contre épaule. Notre idée du cartable numérique est le fruit de ce triple constat.»
Le digital, un moyen de se rapprocher des clients
L’idée de mettre à disposition des commerciaux un outil qui les aide à se recentrer sur la vente tout en structurant l’ensemble des outils qu’ils utilisent quotidiennement a vite fait son chemin pour se retrouver un beau jour dans le bureau d’un ancien fournisseur.
L’histoire est belle car le rendez-vous prévu pour recueillir un avis s’est quasiment transformé en commande.
« Quand nous sommes allés présenter notre projet, explique Jérôme, je n’avais pas de logique de prix, juste un business plan validé au sein d’une pépinière de jeunes entrepreneurs. Notre interlocuteur a tellement été emballé par notre présentation qu’il nous a presque passé une commande. Ce rendez-vous fût, comme vous l’imaginez déterminant pour la suite de l’aventure. »
Une aventure qui dure maintenant depuis 14 ans. Si le digital est aujourd’hui au cœur des problématiques de nombreuses entreprises quelle que soit leur taille, Jérôme a saisi très vite toutes les potentialités du monde digital.
« Contrairement à ce que pensent encore certains dans le monde des PME, explique Jérôme, le digital ce n’est pas uniquement Apple, ni le support ou encore un truc pour frimer mais un réel moyen de se rapprocher de ses clients, de parler un langage commun. Le digital permet par exemple de s’affranchir des barrières qui peuvent exister entre des entreprises de tailles très différentes. Sans le digital, nous n’aurions pas pu toucher les grands comptes comme nous pouvons le faire aujourd’hui. Le digital remet l’humain au centre de la relation. La preuve, quand on sonde les besoins des utilisateurs, on s’aperçoit qu’ils sont très friands d’outils collaboratifs, de communautés, d’espaces d’échanges… Ce qui est important dans tout ça c’est l’intention avec laquelle on construit les choses. »
Jérôme Péré, c’est un parcours atypique qui commence dans une marmite pour finir avec un cartable… Quand on vous dit que le digital peut changer bien des choses, tout est une histoire d’intention !
Le portrait chinois 2.0
Si vous étiez un souvenir digital…
Le répondeur téléphonique.
Si vous étiez une application, un site indispensable…
Linkedin.
Si vous étiez l’application de vos rêves
La mienne.
Si vous étiez un TOC digital
Le mail, je souffre d’une addiction, le matin c’est la première chose que je fais et le soir la dernière.
Si vous étiez un outil pour lancer sa boîte…
Les réseaux sociaux, difficile de le faire sans, ne serait-ce que pour tester son idée, son concept tout en fédérant rapidement une communauté.
Si vous étiez une application mobile ?
Une appli de partage d’expériences
Si vous étiez une start-up qui fait rêver ?
Noledge.
Si vous étiez un #hashtag twitter ?
#mieuxvendre
Si vous étiez un site Internet ?
Oscaro qui sur un secteur par forcément très fun a su développer une interface simple et faire simple c’est ce qu’il y a de plus compliqué !
Si vous étiez un téléphone mobile ?
Une fablette.