Le contenu des étiquettes qui ornent les bouteilles de vin ne doit rien au hasard. Il obéit à des règles précises, auxquelles tous les vins commercialisés en France doivent se conformer.

La récente interdiction, par les autorités russes, de l’appellation « champagne » aux producteurs français et la levée de boucliers qui a suivi démontre combien l’étiquetage des vins est un sujet sensible. En France, où la filière pèse d’un poids économique certain, l’étiquetage des flacons de vins est strictement encadré.

Quel que soit le vin, l’étiquette doit comporter 8 mentions obligatoires, voire 9 s’il s’agit d’un vin mousseux, puisque la teneur en sucre de ce dernier doit être mentionnée (brut, sec, etc.). D’autres mentions facultatives peuvent s’y ajouter.

Les mentions obligatoires sur l’étiquette des vins

-    La dénomination du vin
Cette mention indique la catégorie à laquelle le vin appartient. Par exemple : vin, vin mousseux, vin pétillant, vin d’appellation d’origine protégée (AOP), vin d’indication géographique protégée (IGP)… Dans les deux derniers cas, la dénomination protégée doit être précisée sur l’étiquette.

-    La provenance du vin
C’est l’origine géographique du vin : produit de France, vin de l’Union européenne, etc.

-    Le degré d’alcool
Il est exprimé en unité ou demi-unité de pourcentage, suivi du symbole « % vol. ». Par exemple : 12,5 % vol.

-    Le volume nominal
Cette mention correspond au volume de produit embouteillé. Pour le vin, certains formats de bouteille sont imposés. Le plus courant est la bouteille de 75 centilitres.

-    Le nom de l’embouteilleur
Le nom et l’adresse du vigneron, du négociant ou de la société qui a procédé à l’embouteillage doivent figurer sur l’étiquette.

-    Le numéro du lot
Il permet de tracer une production donnée. Le plus souvent, il se matérialise par une suite de chiffres ou de lettres précédée de la lettre « L », inscrite sur l’étiquette ou gravée sur la bouteille.

-    Les allergènes éventuels
Dès lors que des substances allergènes sont détectables, elles doivent être mentionnées sur l’étiquette. Sont concernés les sulfites, les œufs et produits à base d’œufs, le lait et les produits à base de lait.

-    La mise en garde sanitaire
Elle se matérialise par un pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré ou un message de prévention. Cette mise en garde est obligatoire au-delà de 1,2 % d’alcool.

-    La teneur en sucre
Cette mention est uniquement obligatoire pour les vins mousseux. Elle dépend de la teneur en sucre du vin : brut, sec, demi-sec, doux, etc.

Précision importante : toutes ces mentions, à l’exception du numéro de lot et des allergènes, doivent être regroupées dans le même champ visuel de façon à pouvoir être vues simultanément sans devoir tourner la bouteille.

Les mentions facultatives à faire figurer sur les vins

-    Le millésime et le cépage
Le millésime peut figurer sur la bouteille, à condition qu’au moins 85 % du raisin soit récolté cette année-là. Pour pouvoir mentionner le ou les cépages utilisés dans l’élaboration de la cuvée, la même proportion est requise.

-    Les distinctions et médailles
Les récompenses attribuées lors des concours peuvent figurer sur la bouteille, dès lors que ces concours sont reconnus par le secrétariat d’État en charge de la consommation.

-    La mention « vin biologique »
Elle peut être apposée sur la bouteille si les normes de production sont conformes à la réglementation sur l’agriculture et les vins biologiques.

À noter que ces règles s’appliquent aux vins vendus en France et sur le marché européen. Les productions exportées à l’étranger, hors Union européenne, peuvent nécessiter un étiquetage différent, adapté à la réglementation locale.