La fintech CDLK a mené une étude sur les paiements par carte bancaire en France auprès de 150 000 personnes entre les mois de mars et juin 2020. On y découvre les conséquences du confinement lié au coronavirus et du déconfinement sur la consommation.
L’essor des ventes dans le secteur du bricolage
Premier enseignement, les grands gagnants du confinement lié au Covid-19 sont définitivement les commerces de vente de fleurs, de bricolage, et d’équipements de maison et de jardin. Ces secteurs ont connu une montée en puissance progressive qui ne faiblit pas au moins de juin. Fin mai, ces dépenses dans le secteur du bricolage représentaient 14 % du total des dépenses effectuées par carte bancaire, contre 8 % seulement début mars.
Ce boom s’explique, dans une certaine mesure, par l’arrivée des beaux jours, propices à ce type d’achats. Cela serait également dû à un intérêt plus prononcé pour l’aménagement des espaces de vie dans lequel les Français ont passé énormément de temps ces derniers mois à la suite de la crise du coronavirus. Un pic a été atteint le week-end du 6 juin, certainement boosté par les ventes de fleurs pour la fête des Mères, avec un niveau d’indice 250, pour une base 100 début mars
La mode, portée par la chaussure
Dans une moindre mesure, le secteur de la mode tire son épingle du jeu après le 11 mai, porté par les ventes de chaussures, qui ont plus que doublé par rapport au niveau pré Covid-19. Comme pour le jardinage, on peut voir ici un certain effet de saisonnalité, les beaux jours étant en général propice à l’achat de nus pieds et autres sandales. La maroquinerie, les bijoux et les montres restent quant à eux à la traîne, même s’ils parviennent à rattraper leurs niveaux de début mars depuis le 30 mai environ.
Des disparités dans le secteur de l’alimentation
Côté alimentaire, les supermarchés, hypermarchés, supérettes et commerces de détail ont gardé un rythme de croisière stable pendant et après le confinement du coronavirus, en restant tout de fois à des niveaux légèrement plus élevés que ceux du début de l’année. Sans surprise, la première semaine du confinement a été marqué par leur surfréquentation, de nombreux français prévoyant des stocks de nourriture plus importants que d’ordinaire en cette situation inédite.
De façon plus prononcée, c’est surtout le secteur de la boucherie et de la charcuterie qui se distingue, tout au long du confinement lié au Covid-19 et jusqu’à maintenant. Fin mai, son indice frôlait les 170, pour une base 100 début mars.
Les grands perdants de la période de confinement en France
Ces derniers mois et sans surprise, d’autres secteurs vivent une ambiance beaucoup plus maussade en France. C’est principalement des cafés, bars et restaurants, dont l’activité a chuté jusqu’à des indices inférieurs à 5 autour du 22 mars, pour une base indice 100 à peine 2 semaines plus tôt pour le secteur CHR.
Le constat est le même du côté de l’automobile. À noter toutefois que ces secteurs remontent doucement la pente même s’ils restent début juin encore en deçà des taux du mois de mars.
Du côté des activités sportives aussi, la période est morose, particulièrement pour les piscines et les clubs de sport encore majoritairement fermés. Petite consolation : les Français privilégient toujours le golf, qui culmine au sommet depuis le déconfinement dû à la pandémie du coronavirus, à des niveaux plus de deux fois supérieurs à ceux de début mars.