La fin de l'année 2023 a réservé une bonne surprise. Alors que les experts s'attendaient à un franc ralentissement de l'activité économique en France, celle-ci a été plus soutenue qu'envisagé en décembre, selon la dernière note de conjoncture mensuelle de la Banque de France publiée mercredi soir.

De ce fait, la hausse du PIB au quatrième trimestre 2023 pourrait être un peu plus forte que prévu. « Elle pourrait approcher 0,2 %, au lieu de 0,1 % anticipé en novembre », a indiqué le chef économiste de l'institution monétaire, Olivier Garnier, en présentant l'enquête. Mi-décembre, l'Insee était d'ailleurs plus pessimiste encore et tablait sur une stagnation de l'activité au cours des trois derniers mois de l'année écoulée.

Sans révision des trimestres précédents, la croissance française en 2023 pourrait donc être un peu plus vigoureuse qu'attendu et in fine atteindre, selon la Banque de France, 0,9 % , au lieu de 0,8 %, se rapprochant ainsi de l'objectif de 1 % de Bercy.

« Surprises positives » dans l'industrie

En décembre, c'est surtout l'industrie qui a porté les bonnes nouvelles. Alors que les chefs d'entreprise anticipaient un tassement, l'activité a progressé « nettement ». Ce qui se lit aussi dans la hausse de 0,3 % de l'indice de la production manufacturière en novembre, publié ce mercredi par l'Insee. Et tous les secteurs ont eu des « surprises positives ». Mais la conjoncture a également été meilleure que prévue dans les services marchands et l'activité a continué à progresser dans le second oeuvre du bâtiment.Le début 2024 s'annonce plus contrasté. Selon les anticipations des chefs d'entreprise pour janvier, l'activité progresserait dans l'industrie et les services, « mais sur un rythme plus ralenti », et « se contracterait » dans le bâtiment, selon la Banque de France.

Des difficultés de recrutement en baisse

Alors que les carnets de commandes se stabilisent à des niveaux bas, les augmentations des prix deviennent moins fréquentes ce qui devrait conforter le mouvement de décélération de l'inflation. Ainsi, seuls 18 % des industriels prévoient des hausses tarifaires ce mois-ci, contre 34 % en janvier 2023. Et 9 % annoncent des baisses, une proportion qui atteint 12 % dans le secteur agroalimentaire toujours sous le feu des projecteurs. La normalisation est un plus lente dans les services : 23 % des patrons envisagent encore des hausses tarifaires, un pourcentage en recul de 10 points toutefois.

Enfin, alors que la croissance marque le pas, les difficultés de recrutementsemblent, elles, aussi se tasser et ne concernent plus que 41 % des entreprises, alors que plus de la moitié d'entre elles (52 %) peinait à embaucher il y a un an.